Vous vous sentez bien lors de vos séances de spécifique sur route, vous dépassez vos limites sur votre home-trainer et pourtant vous n’arrivez pas à transmettre votre puissance en VTT. Alors aidez vous du terrain pour être 100% efficace dans votre activité.
1 – Travailler dans les pentes raides
Que ce soit sur la route ou sur home-trainer, la résistance à l’avancement reste assez limitée. En VTT, le coup de pédale n’est pas le même, la gestion d’effort non plus. Il faut savoir appréhender les secteurs pour équilibrer au mieux son vélo dans la pente afin d’avoir le meilleur coup de pédale tout en gardant la motricité. D’autre part, pour franchir une côte raide, il n’y a souvent qu’une manière : la passer à puissance maximale. La pente impose un tel effort que l’organisme est obligé de solliciter les puissances les plus élevées possibles. C’est le terrain qui dicte la difficulté. C’est l’idéal pour dépasser ses limites et continuer à progresser.
2 – Travailler sur circuit
Le travail sur circuit est un excellent moyen de bien réaliser ses séances de spécifique en VTT. L’idée est de tracer dans un espace restreint des séquences importantes où vous réaliserez vos intensités. Les possibilités sont infinies : côte raide, longue bosse, partie roulante, partie de récupération… Le but est de créer en miniature ce que vous allez rencontrer dans votre objectif ou épreuve à venir. Vous pouvez jouer sur les durées et les parties de récupération. L’avantage est que vous oubliez complètement votre montre, vous roulez en harmonie avec le terrain. Grâce à ce travail en circuit, vous pouvez aussi incorporer à votre travail physique des séquences techniques. Vous vous rapprocherez alors des conditions rencontrées le dimanche et vous pourrez progresser avec un bon niveau d’engagement vos franchissements, virages et déplacements.
En conclusion, le travail sur circuit offre une infinité de possibilités. Les compétiteurs de haut niveau ont adopté cette approche qualitative. Lors de leurs préparations, ils reproduisent autour de chez eux des mini-circuits qui ressemblent fortement aux parcours de leurs objectifs grâce aux nouveaux moyens GPS. Lorsqu’ils arrivent sur les sites des championnats, ils ont une impression de déjà vu. C’est du temps de gagné !
3 – La pratique free-ride
L’idée est de bloquer des journées uniquement dédiées au travail technique en descente. On consacre souvent des heures d’entraînement pour gagner des secondes dans les montées sans prendre en compte l’importance du travail technique en descente. Le principe est de se faire des sessions free-ride afin de multiplier les descentes et pouvoir faire plusieurs passages techniques pour progresser. L’idéal est de se rapprocher des stations de ski qui proposent des parcours balisés et des télésièges pour les remontées. Travailler le spécifique sur le terrain passe par des journées moins orientées sur le travail physique.
4 – La maniabilité
Vous avez commencé le VTT sur le tard et vous sentez qu’il vous manque un bagage technique pour vraiment vous amuser. Une seule solution : travailler la maniabilité sur le terrain en traçant des zones de trial. C’est peu commun mais c’est par la base et en jouant avec le terrain que vous allez franchir des caps techniquement. Le principe est de faire une ou plusieurs zones de trial regroupant toutes les familles de techniques. Attention, pas la peine de faire des sauts de 3 m, l’idée est d’entretenir ou progresser dans les familles les plus rencontrées dans votre niveau de pratique (franchissements, virages serrés, déplacements). L’astuce est de la faire assez proche de chez vous et une fois par semaine, au départ de l’entraînement, 30 min avant de partir pour votre séance de foncier. Vous verrez, en quelques semaines, vous allez vraiment progresser.
5 – Travail spécifique, ce n’est pas que le physique
On y pense assez peu mais le cyclisme, et plus particulièrement le VTT, sont des sports mécaniques. Vos séances de spécifique sur le terrain sont aussi d’excellents moyens de travailler sur votre matériel et de trouver les bons réglages. Même dans le cadre d’une pratique rando, vous pouvez vous perfectionner. Voici une liste exhaustive des champs de travail possibles :
- Choix et pression des pneumatiques.
- Changement de vitesse.
- Réglages des suspensions.
- Test de la taille des roues ( 26 ou 29 pouces).
- Réglages des freinages.
- Test des appuis.
Les avantages d’utiliser le terrain pour travailler spécifiquement sont nombreux. Dans le haut niveau, il y a une règle commune. Plus on se rapproche des objectifs, plus le nombre de séances de spécifique sur le terrain augmente. L’idée est d’être vraiment en harmonie avec la discipline afin de maîtriser le maximum de facteurs le jour J.